Films coup de coeur, coup de gueule

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Manew
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Manew » 19 déc. 2019 19:02

Il avait dit qu'il ne t'aimait pas et qu'il ne te raterait pas il me semble dans la conversation privée sans toi nommée "JE N'AIME PAS GALAX "

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Nicknackpadiwak
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 20 déc. 2019 08:14

J ' avais même bien spécifié de jamais lui en parler. Je vais lancer de ce pas un MP " J ' aime plus Manew, c ' est une grosse balance ".
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C ' est vrai,Galax? J ' ai été un peu trop agressif dans ma réponse? Veux tu bien m ' excuser, ce n ' était pas le but. Désolé.

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Galax
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Galax » 21 déc. 2019 18:02

Non non tkt tout va bien, je crois en me relisant avoir exagéré ma "vexitude", sûrement ce smiley dont le code

Code : Tout sélectionner

 :( 
est beaucoup moins fort que la vraie image :mrgreen:

(du coup, c'est bon pour que tu m'ajoutes à la conv "JE N'AIME PAS GALAX" ?)

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Nicknackpadiwak
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 21 déc. 2019 20:20

Galax a écrit :
21 déc. 2019 18:02

(du coup, c'est bon pour que tu m'ajoutes à la conv "JE N'AIME PAS GALAX" ?)
Pas de soucis. Tu verras, on le défonce bien. Surtout Koss d'ailleurs. Du coup, je te rajoute à la conversation sur Manew la balance, double effet kiss-cool.

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 22 déc. 2019 09:49

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Ce troisième film de la sage peut être vu comme un remake déguisé du premier ou du moins un gros copier-coller. Cent ans après la fin du 2, un jeune moine et son maître se retrouve à dormir dans le temple hanté. Très vite, des fantômes surgissent. Exit Leslie Cheung pour ce dernier volet, mais Joey Wong est toujours présente et interprète un 3ème personnage en 3 films. Jacky Cheung revient aussi pour jouer peu ou prou le même personnage dans le film précédent.

Pour ce film, le point fort est vraiment la relation entre le moine et la fantôme, d'ailleurs plus proche de l'amitié que de la romance, avec une Lotus espiègle qui s'amuse à mettre à mal le vœux de chasteté de Fong et cela offre des moments hyper choupinou. A part ça, c'est la même chose qu'auparavant : des combats, des créatures à grandes langues, des boules de feux, des sauts de plusieurs mètres, une mise en scène qui a la patate, etc, etc. Donc niveau innovation, c'est le zéro absolu, le précédent volet en jouant la carte 100% action était plus novateur, ici on retourne sagement aux fondamentaux du premier, avec encore plus d'humour et des méchants qui m'ont semblé moins fort.

Le film reste donc un bon divertissement, toujours très dépaysant, mais le manque de prise de risque fait qu'on sent parfois un peu le temps passé.

+ 1 pour les lobes d'oreilles télescopiques du vieux moine.

Résumé des trois films : Un chef d'œuvre absolu de poésie, un film d'action totale, un remake camouflé sympa mais trop sage.

Notes revisitées des trois films :
Le 1 : 9/10
Le 2 : 7,5/10
Le 3 : 7/10

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Altaïr
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Altaïr » 27 déc. 2019 11:34

Ah, Nick, ça me fait penser que je voulais te remercier d'avoir parlé d'Histoire de fantôme chinois - tu m'as donné envie de voir le premier, et on a adoré :)

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 27 déc. 2019 17:43

Altaïr a écrit :
27 déc. 2019 11:34
Ah, Nick, ça me fait penser que je voulais te remercier d'avoir parlé d'Histoire de fantôme chinois - tu m'as donné envie de voir le premier, et on a adoré :)
😊. Je suis vraiment content.

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 05 janv. 2020 15:20

Il y a peu, pour moi, concevoir de regarder un film de et avec Guillaume Canet et avec Marion Cotillard aurait équivalu à visiter un des Cercles de l’Enfer.

Mais depuis, j’ai un peu changé d’opinion, une interview de Marion au Quotidien où je l’ai trouvée touchante, les interprétations de Guillaume dans Platane ou le Grand Bain, j’ai commencé à éprouver un début de sympathie pour le couple. Et comme, j’ai un côté maso, je me suis lancé dans Rock and Roll.

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Guillaume Canet a sans doute bien aimé son expérience dans Platane, car il s’agit ni plus ni moins que de son adaptation ciné, avec Guigui à la place d’Éric Judor. Et comme déjà dans la série, mais aussi dans Jean-Claude Von Johnson de Jean-Claude Van Damme, Canet réussit l’incroyable grand écart d’à la fois faire dans l’auto-dérision, de se moquer de lui-même, voire se ridiculiser sévère tout en restant le Centre du film. En effet, tout dans le film tourne autour de lui et de son égo, les autres personnages ne sont que là pour apporter du grain à moudre et jouer les faire-valoir (à part Johnny, que la Mort a fait revêtir d’une Aura intouchable, quasi messianique et qui offre un numéro très drôle). C’est le film de Canet, il est dans tous les plans, c’est lui qui apporte l’humour, jusqu’à une espèce d’écœurement.

Du coup (et comme quoi, même l’affiche nous ment), même Marion Cotillard est mise de côté. En effet, durant les ¾ du film, son réalisateur et scénariste de mari n’a rien de mieux à lui offrir et faire jouer que : tu parleras avec l’accent québécois. Une telle sous-exploitation questionne. Ensuite, elle devient l'épouse qui punit son comportement en le quittant, mais qui revient tout de même à la fin se blottir dans ses bras, sous une musique de Demis Roussos. Car même moche et con, Guillaume Canet est irrésistible, t’as vu.

Bref, le film n’en reste pas moins sympa à regarder, il y a de bons moments, voire des idées délicieusement WTF (Crocodile Rangers), mais je n’ai pas réglé mon problème Guillaume Canet.

PS : Il y a tout de même une ligne de dialogue hilarante qui m’a fait exploser de rire, lorsque Marion dit « un rôle, c’est un accent ou un handicap, sinon je n’y vais pas ».

Note : 5.5/10

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Nicknackpadiwak
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 11 janv. 2020 19:51

Le fait d'avoir vu (il y a un petit moment maintenant) et super bien apprécié Once Upon A Time in Hollywood m'a donné envie de me repencher sur les 3 Tarantino que je connais le moins.
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Quand je l’avais vu, il y a longtemps, je n’avais pas du tout aimé le Boulevard de la Mort. Je l’avais résumé à du bla-bla, une scène gore, du bla-bla et des cascades. En le revoyant, je … change à peine mon opinion.

Du point de vue esthétique, le film fait le job, il y a plein de détails et références iconiques, voire fétichistes, le grain sale de l’image et les rayures sur pellicules sont amusantes et sont de sympathiques clins d’œil aux films des années 70/80.

La structure est loin d'être aussi réussi. Il y a, pour moi, trop trop de dialogues qui ne volent pas très haut et se résument souvent à dire "fuck". Cela nuit à l'intensité du film, surtout sur la deuxième partie, lorsque le spectateur comprend qu'il était parti pour un remake des premières 45 minutes. La scène finale avec les voitures est assez spectaculaire, mais du point de vue making -off, c'est à dire qu'on décroche un peu de ce qui se passe à l'écran pour se focaliser sur les cascades à l'ancienne et la prise de risque d'une Zoë Bell accrochée au capot de la voiture. La fin tombe aussi trop comme un couperet, on se sent éjecté du film et on ressort de celui-ci un peu frustré et déçu.

Du point de vue discours du film, c'est encore plus problématique. Déjà, je n’ai pas senti Tarantino très à l’aise dans l'écriture des dialogues de femmes entre elles et il se cantonne souvent à faire parler ses filles de manière crus de sexe et de mecs. Du coup, je ne sais pas si c’est moi, mais j'ai eu beaucoup de mal avec ses personnages que j’ai trouvées peu sympathiques, voire un peu irritantes, notamment le deuxième quatuor qui laisse leur amie en offrande à un fermier en rut pour aller faire un tour de voiture.

Et on touche là un autre point qui m'a embêté dans ce film : le rôle des femmes. Elles sont fortes, certes, avec des caractères en acier, mais elles sont hyper-sexualisées et vivent dans un monde où elles sont la proie des hommes, que ce soit un tueur en série ou leurs compagnons qui manigancent de les bourrer pour coucher avec elles ou de manière plus méta d’un Harvey Weinstein producteur du film (j'ai été très mal à l’aise en voyant ce casting, sachant les méthodes employées par l'ex magnat déchu pour recruter des comédiennes) voire même d’une Tanrantino, en mode prédateur, qui se plait à filmer le cul (et les pieds) de ses comédiennes, les réduisant en bout de chair sexy et mouvant (cf la scène de l'accident hyper gore). Bref, même si la fin avec la revanche des filles permet de sauver la face, on est tout de même dans un film de mec, fait par des mecs, pour les mecs.

La première fois que je l’ai vu, je me suis questionné de l'intérêt de ce film. Lors du deuxième visionnage, je n'ai toujours pas la réponse….

Note 3/10

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Du mieux, mais pas top : une très bonne idée (Tarantino s’attaque aux 12 Salopards) pas vraiment exploité qui se dégonfle au fur et à mesure du visionnage.

Le film comporte toutefois deux scènes énormes : celles du début avec LaPadite (nom à prononcer en langue française avec un accent belge) et celle dans le bar en sous-sol, deux scènes magnifiques de tension qui ne cesse de monter jusqu’à l’explosion.

Mais selon moi, le gros défaut du film est toute la partie sur Shosanna (malgré une très bonne Mélanie Laurent), intrigue qui plombe le film et lui empêche de tenir la distance, offrant même une scène des plus interminables que j’ai vu de ma vie (celle où Hans Landa mange une pâtisserie). Je comprends l'intention de Tarantino, celle d’imposer un personnage féminin, afin d’éviter le trop plein de testostérone, mais le mélange ne prend pas, d’ailleurs jamais les deux intrigues n’interagissent, y compris dans la scène finale et l’incendie. Les deux histoires vivent de manière parallèle et cela nuit au film. Pour ma part, je pense qu’il aurait fallu se concentrer sur les Basterds en les développant plus (car ici, seulement une petite poignée ont le droit à un début de caractérisation, les autres font de la figuration), bref en se rapprochant plus du film de 1978 (dont je n’ai vu que la bande annonce) qui l’a inspiré.

Il reste tout de même des éclairs de génie dans ce film
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Comme tuer Hitler ou Michael Fassbender, 20 minutes après avoir été introduit dans le film.
Mais IB est un film qui se disperse trop pour ne finir par m’ennuyer et me voir décrocher. En fait, il est comme Landa le Chasseur de Juif : une entrée tonitruante, puis le personnage se fait un peu perdre de vue et termine sur une sortie, certes inattendue, mais ressemblant à un pétard mouillé et finalement assez déceptive vis-à-vis du potentiel d’un tel personnage.

Note 5,5/10

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Django est un bon divertissement qui démontre le savoir-faire de Tarantino, ainsi que son univers. Le film est rythmé et porte la patte du réalisateur (à savoir interprétation et casting aux petits oignons, humour noir (la scène avec le KKK), tronches patibulaires, personnages flous et non manichéens, violence tantôt cartoonesque tantôt insoutenable et des personnages qui jacassent, qui jacassent, qui jacassent)

L'absence de frontière nette entre le Bien et le Mal est vraiment un atout, car cela permet de bousculer le spectateur hors de son confort. Cela est d’autant plus vrai pour nos deux tueurs à gages vedettes, qui s'ils ne tuent que des bandits, prennent la première option du "Wanted Dead or Alive" et n’hésitent jamais trop à abattre leurs cibles de sang-froid, en traître ou de loin. Pas très fair-play tout ça. La limite de ce procédé est atteinte, selon moi, lors de la visite des deux à candyland où Django joue (?) le connard intégral et laisse sans sourciller un esclave se faire dévorer vivant par les chiens. Il m'a été difficile après d'adhérer à la cause de cet anti-héros venu sauver sa dulcinée. Mais une nouvelle fois, bousculer le spectateur, l’amener à devoir ressentir de la sympathie pour un connard est une vraie idée, tellement rare.

Pour moi, le vrai souci du film est qu'il est entièrement construit sur la même corde : il s'agit d'une succession de confrontations entre des personnes dont l'un a pris l'avantage sur l’autre et dont on attend l'explosion libératrice. Ce n'est que ça quasiment de la première à la dernière scène. C'est super efficace et Tarantino, est vraiment fort dans ces montées de tension, comme par exemple lors du repas chez Candy où Stephen (excellent Samuel L. Jackson) capte le plan du duo et change le rapport de force, avec seulement le spectateur comme confident. Ça marche, c'est très western dans l'idée, très Tarantino aussi, mais une fois qu'on a capté la recette c'est un peu fatigant. D'où pour ma part, un dernier acte un peu inutile et redondant, lorsque Django revient abattre tout le monde. Même si je comprends la démarche, à savoir le retour d'un Django vengeur, je pense que le film aurait pu terminer avec le premier gunfight dans la villa.

Malgré ses points, Django est un grand spectacle qui secoue et envoie, comportant suffisamment de scènes marquantes pour divertir et permettre de ne presque pas voir passer les quasi trois d'heures de film.

Note 7,5/10

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elpiolito
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par elpiolito » 06 févr. 2020 12:06

Creed 2

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Déception.
Le premier Creed, même s'il avait l'effet de surprise pour lui (on n'en attendait pas franchement grand chose, la saga Rocky avait déjà bien vécue) était quand même un bon moment. Sans révolutionner la saga, il avait su en tirer le meilleur parti tout en y injectant le sang neuf qu'il fallait pour ne pas avoir une redite, pour proposer autre chose, en faire quelque chose de nouveau.

Soit à peu près tout ce que ne fais pas Creed 2. J'ai eu l'impression d'avoir vu le film 10 fois. Il n'y a absolument aucune surprise, tout est hyper linéaire et déjà traité précédemment dans les précédents films, que ce soit les questions de motivations, de paternité, etc. C'est tellement attendu, tellement traité de la même façon que j'ai surtout eu l'impression de voir un gros best-of de tout Rocky. Ce qui était un peu de la prise de risque dans le précédent film est ici inexistant, la même recette a juste été reprise et mélangée à du déjà vu.

Il y avait pourtant matière à faire, à explorer autre chose. Faire confronter Drago et son fils à Rocky et Adonis, c'est pas une mauvaise idée sur le papier, surtout à une période où on essaye continuellement de refaire les matchs, il y avait vraiment moyen d'en faire quelque chose. Là, Dolph Lungdren se contente de faire du Caméo de luxe et son fils n'est qu'un énième morceau de viande qui tape, ils ont été torchés comme pas permis (je crois que Lungdren a d'ailleurs un peu taclé le film au passage pour ça). Les motivations d'Adonis pour le combat sont hyper forcées et jamais vraiment explicitées/exploitées, on est sur du passage obligé, du cahier des charges sans âmes.

Le reste (Adonis/Bianca, sa paternité, etc.) ne sont pas oufissime non plus. Ce n'est pas catastrophique, c'est juste tellement vu et revu qu'on ne s'y intéresse pas. Et comme le film décide d'explorer plus la psychologie que les combats, c'est long. Même les combats, s'ils sont corrects, ne sont pas les meilleurs de la saga non plus et les seuls moments où j'ai un peu vibré, c'est quand tu as quelques notes de Gonna Fly Now. Reste Stallone, toujours nickel dans son rôle de Rocky.

Les films de la saga Rocky, même s'ils ne brillent pas tous pour leur génie, ont quand même tous un peu leur patte, leur intérêt propre dans la saga. Si par exemple le 4 est assez loin de la profondeur du premier, il compense par un côté ultra-jouissif et régressif. Creed s'inscrivait très bien dans cette continuité. Creed 2, j'ai vraiment eu l'impression de voir le film de trop.

The Dictator

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C'est mieuw que Grimbsy (en même temps, c'est pas très compliqué) mais ça pas génial pour autant. Qu'il semble loin le temps de Borat...
Ici, ça tombe à plat la moitié du temps, on voit venir les blagues de très très loin, elles ne sont pas drôles la moitié du temps.
Le côté irrévencieux s'est perdu en chemin pour sombrer entièrement dans la grivoiserie la plus crasse et même la mise en parallèle dicature/Etats-Unis qui est tenté à la fin ressemble plus à un passage obligé qu'à une réelle prise de position.
Reste un ou deux passages amusants, comme celui dans l'hélicoptère où Le dictateur parle avec un concitoyen en arabe face à deux américains qui ont l'impression qu'ils préparent une attaque terroriste.
Mais globalement, voilà voilà...

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Nicknackpadiwak
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 05 mars 2020 09:17

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Boum, badaboum, explosion, tatatata, crac, argh, explosion, boummm, hihihi, i’ll be back, explosion, fusion et gags puis re-explosion.
Note 5/10
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J’ai du mal à respecter les franchises qui ne se respectent pas et qui transforment leur mythologie, font du négationnisme et zappent les films qui ne les intéressent pas. Avec ses incessants changements d’histoire, Terminator est l’une de ces franchises, surtout avec son Terminator Genesys et son John Connors méchant, qui pissait carrément sur les épisodes 3 et 4, sans n’être guère mieux.
Idem pour ce Dark Fate qui se dit héritier des deux premiers et occulte totalement les autres films entre, avec la bénédiction d’un James Cameroun surement venu toucher un gros chèque pour poser son nom sur l’affiche.
Sinon, le film n’est pas catastrophique, mais il est en pilotage automatique sur autoroute et à part de faire des gentils un trio de femmes, il n’apporte pas grand-chose. C’est du grand spectacle calibré avec explosions toutes les 20 minutes, un Scharwzy qui revient une nouvelle fois déshonoré l’un de ses rôles cultes (que je déteste l’idée d’un Terminator qui fait de l’humour, y compris déjà dans le 2), une scène dans un avion qui viole toutes les lois astrodynamiques et une fin conventionnelle et attendue.
Bref, à regarder en faisant autre chose.


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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 16 mars 2020 13:22

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Le Joker est un grand film politique et populiste.

Politique, car le film parle, dénonce ou tout simplement constate l’état du monde actuel. Et ce n’est pas jojo, on l’a tous remarqué. C’est la lutte non finale, mais permanente pour survivre déjà, mais surtout contre son voisin. Il n’y a aucune solidarité, le racisme, l’intolérance, le sexisme règnent en maitre, les programmes sociaux sont mis à mal, voire supprimés, car pas rentables. Les plus riches ont le pouvoir et se partagent les bénéfices, ce qui fait grandir de plus en plus un sentiment d’injustice et de colère comme on l’a vu en France avec les gilets jaunes. Il y a aussi la condescendance des classes dirigeantes lorsqu’elles comparent les sous-classes comme des clowns ou « à des gens qui ne sont rien ». En cela, le Joker est un film qui capte très bien notre (triste) époque.

Populiste, car cela m’a toujours fait un peu rire, ces films aux budgets énormes, gérés par des producteurs exécutifs aux comptes en banque bien fournis, qui peuvent se permettre de mettre des sommes énormes dans le marketing, puis qui font des millions d’entrées de par le monde et qui se donnent un discours anticapitaliste. Il y va de même avec Le Joker. Déjà prendre comme sujet un personnage hyper-méga connu, c’est prendre un minimum de risque, idem en le faisant interpréter par Joachim Phoenix, acteur assez bankable qui n’a pas hésité à perdre du poids et à ressembler à un effrayant squelette ambulant juste pour un film (mais, pas trop le choix, il faut désormais montrer qu’on est prêt à s’investir à max pour reprendre le rôle du Joker, Heath Ledger a mis la barre tellement haute. Oups). D’ailleurs, sur ce point, on frôle l’exhibition, faire l’acteur maigrir à un point, ce n’est déjà pas top pour sa santé, mais c’est très racoleur, le film n’a objectivement pas besoin de ça, il aurait fonctionné avec un Joker de poids normal. Du coup on rentabilise la « performance » de l’acteur en le filmant plusieurs fois torse nu. Et on s’en sert comme argument publicitaire lors de la promotion du film. Bref, le Joker se la joue anti-système alors qu’il ne pense qu’à gagner un max de thunes.

Sinon sur la forme, c’est plutôt bien foutu, même si au final assez prévisible dans son déroulement. Joaquin Phoenix en fait des caisses, mais en même temps, il joue le Joker, pas Steven Seagal. Puis, il devient vraiment charismatique et impressionnant lors de sa transformation définitive en Joker, il l’incarne parfaitement. Et j’ai bien aimé le côté fantasmé du film, on se demande sans arrêt si ce qu’on voit est vrai ou imaginé. D’ailleurs à la fin, lorsqu’on se raccorde totalement avec Batman (lors d’une scène qui a bien marché sur moi, car je n’avais même jamais fait attention que le politicien s’appelait Thomas WAYNE (oui, vous pouvez rigoler)), le film nous dit carrément que toutes les aventures du célèbre homme chauve-souris ne serait que le fruit du cerveau dérangé ‘un fou au fond d’un asile. Je suis certain que cette idée a dû déjà être exploité en comics tant il y en a, mais j’ai vraiment aimé l’idée.

Bref Le Joker n’est pas le plus honnête des films, ni un chef d’œuvre absolu, mais il parvient à transcrire quelque chose de notre époque (même si cette chose est pourrie et pue) et vaut tellement mieux que les Avengers ou Justice Leage, ces divertissements inoffensifs qui prennent l’argent des spectateurs sans prendre de risque.

Note 7.5/10

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Koss » 18 mars 2020 11:15

ces films aux budgets énormes,

Juste un truc : le budget du film n'est absolument pas énorme.
C'est environ 55 millions sans le marketing.
A titre de comparaison, Bird of prey sortie en début d'année (oui oui, c'est sorti), c'est 85 Millions et Aquaman, 200M.

C'était d'ailleurs tellement un film compliqué à financer que Warner a refusé de s'engager pour la totalité du budget et que Todd Philips a dû trouver d'autres sources de financement.

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 18 mars 2020 15:50

55 millions, ce n'est pas rien non plus. Ce n'est pas mon neveu Kevin qui fait un film avec son smartphone pour nous dire que le monde, bah il est pas beau.

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Nicknackpadiwak » 03 avr. 2020 14:58

Les Evil Dead !

Mon Evil Dead à moi.
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Fut un temps, dans les années 80, Canal +, c’était vraiment quelque chose, à la fois un signe extérieur de richesse, une façon d’être « in » (on utilisait ce genre d’expression à l’époque, c’était in) et surtout une ouverture énorme à la culture (et je ne parle pas que du film porno du 1er samedi du mois). La chaine câblé et payante était à la pointe des sorties cinémas et souvent ce qui avait été loupé au cinéma deux ans auparavant était diffusé. Sauf que moi, à l’époque (je devais m’approcher des 10 ans), je n’avais pas Canal +. Mais les voisins de ma nounou de l’époque l’avaient, eux. Et pas bégueules, ils faisaient parfois profiter. Je me rappelle un mardi soir où nous nous étions retrouvés pour la première diffusion à la télévision française de Star Wars, épisode 4, un Nouvel Espoir (à l’époque, il s’appelait tout simplement la Guerre des Etoiles).
Et quelque temps plus tard, un samedi (car sur Canal +, les autres samedis soir du mois étaient une grille de programme réservée aux films d’horreur), Evil Dead passait. De ce film, je ne connaissais rien, juste cette image diffusée en tout petit dans le Télé-poche de la semaine.

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Le truc de fou est que cette photo n’est même pas tirée du film, il n’existe aucun moment qui s’apparente à cette fille et ce bras venue de la terre, c’est juste une photo promo. Mais cette image m’a fasciné au-delà du raisonnable et dans l’ennui parfois mortel qu’étaient mes journées chez ma nounou, je rêvais du film à partir de cette image, j’imaginais le film d’horreur ultime, je le fantasmais, comme je ferai à l’identique avec l’affiche du Retour des Morts-Vivants de Dan O’Bannon. Mais comme, il était tout bonnement inenvisageable de proposer une expédition familiale pour aller regarder Evil Dead, j’approchais ma voisine qui était un peu plus âgée que moi et qui avait déjà affirmé son intention de regarder le film, puis de me le raconter. Le lundi après sa diffusion, elle tint promesse et me conta à travers le grillage qui séparait les deux maisons Evil Dead et je buvais ses mots avec délectations, puis je courrais en dessiner l’histoire racontée, afin de ne pas l’oublier. Le truc bizarre est que dans son résumé intégral du film, ma voisine avait intégré la scène de la photo. Mais le cheminement était en route et Evil Dead était le meilleur film d’épouvante du monde et qu’importe si je n’avais pas vu.
Quelques années plus tard, ma cousine avait fait acheter par son père la VHS ! Profitant de l’absence des parents, nous regardâmes le film, j’étais fiévreux et excité. Sauf que ma cousine avait une manière très singulière de regarder un film d’horreur : elle accélérait les moments dis chiants, donc ceux où il n’y a pas de tripaille à l’écran. Heureusement Evil Dead n’en est pas avare, mais l’expérience m’a déstabilisé. Je retrouvais le film que j’avais dessiné (même si de manière inexplicable à l’époque, la scène de la photo ne s’y trouva jamais), mais j’eu une de mes premières leçons de vie ce jour-là : le fantasme réalisé est souvent décevant par rapport à ce qu’il était imaginé.
Et enfin, là, je viens de m’acheter l’édition intégrale des 3 films en Blue-Ray. Alors ça donne quoi, ces films, en vrai ?
Evil Dead (1981)
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Pour un film sorti il y a plus de quarante ans, Evil Dead a très bien vieilli. À la limite, il y a les scènes finales de décompositions des possédés en stop-motion qui ont pris un coup dans la gueule, sinon cela tient encore sacrément la route (bon ok, certains maquillages piquent un peu les yeux, mais laissez-moi être de mauvaise foi). Cela est dû, majoritairement au talent de Sam Raimi, qui malgré un budget riquiqui, réussit à instaurer une ambiance incroyable. Caméra en constant mouvement ou flottante, fumée, jeu de lumière, il arrive à rendre vivant (et menaçant) la maison, ainsi que les bois environnants. Evil Dead (à l’image de ce patronyme) est simple, mais va à l’essentiel. Il pose le cadre, vite fait, sans grande originalité (5 jeunes gens décident de passer des vacances dans une maison perdue au cœur de la forêt et se font attaquer par des forces démoniaques) et à peine un quart d’heure après le début du film, Evil Dead envoie le bouzin avec un viol par des végétaux. Ensuite, cela enchaîne, ne laissant aucun répit pour le spectateur. C’est un véritable tour de train fantôme de plus d’une heure, épuisant, agrémenté déjà d’un humour cartonnesque, mais celui-ci est encore discret. Je comprends le choc qu’à dû être le film à sa sortie, car il prend à contrepied deux éléments qui faisaient partie de l’ADN des films d’horreurs de l’époque, à savoir une longue introduction avant l’arrivée des éléments effrayants (comme déjà dit, ici, on attaque directement pied au plancher) et les femmes victimes (ici, ce sont les personnages féminins qui sont possédés et qui s’attaquent aux hommes). Et encore aujourd’hui, le film chamboule et il est difficile de ne pas succomber à cette tornade d’horreur incessante. Lorsque le jour se lève, que la nuit d’horreur se termine enfin, qu’Ash a vaincu les derniers démons (enfin le pense-t-il), il sort de la maison, c’est un véritable soulagement pour le spectateur, preuve que cette balade a été très oppressante.
Evil Dead est un film choc qui secoue et ça fait vraiment (encore) du bien.
Evil Dead 2 (1987)
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Sam Raimi réussit le tour de force de raconter la même chose que le 1er film mais de changer radicalement le ton. Exit le cauchemar éveillé et éprouvant, bonjour la comédie grand-guignolesque excessive s’apparentant à un Tex Avery live. Evil Dead ne fait plus peur, c’est un peu dommage quelque part, mais tout avait été dit dans le premier film et devient ici juste un prétexte pour faire succéder une multitude de scènes comiques et gores, avec comme moment cultissime un combat contre une main possédé. Le film commence par un remake ultra speedé du premier film qui réduit le groupe de cinq du 1er volet à Ash et Linda. Cinq minutes après le début film, celle-ci est possédée et Ash la décapite. Et après une vingtaine minute où Ash se retrouve seul dans la cabine maléfique (sans conteste les meilleurs moments du film), arrive de la chair fraiche avec l’intrusion de quatre nouveaux personnages uniquement présents pour être massacrés. Malgré qu’il soit moins déstabilisant, Evil Dead n’en reste pas moins un méga-divertissant, rempli d’idées et ne s’arrêtant jamais, bien que paradoxalement, malgré un budget supérieur à Evil Dead 1, les effets spéciaux ont moins bien vieilli. Bruce Campbell passe à la vitesse supérieur niveau charisme, Sam Raimi prend un plaisir à lui faire prendre des centaines de coups et en l’aspergeant de litre de sang, mais rend le personnage iconique, avec sa tronçonneuse sur son moignon, son fusil à pompe cisaillé et sa légendaire chemise bleue déchirée. S’ajoute une fin WTF qui le propulse au temps du Moyen-Age, Evil Dead est à la fois la suite bigger stronger, le remake en surenchère et la parodie tendance dessin animée gore du premier. Un autre délire, mais toujours très efficace.
Evil Dead 3 (1992)
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Evil Dead termine sa mue avec ce troisième volet, délaissant définitivement ses attributs de films d’horreur gore (à part le geyser de sang sortant du puits, il n’y a quasiment aucune goutte d’hémoglobine versée du film), il devient définitivement ce qui avait été déjà commencé dans le 2, à savoir un dessin animé live. Le film, après un deuxième remake/résumé du 1er film (et une 3ème interprète pour jouer Linda), envoie Ash au Moyen-Age. Mais mis à part cela, on retrouve le ton d’Evil Dead 2, à savoir celui d’une comédie horrifique. D’ailleurs, comme on tous aimé le combat d’Ash contre sa main du 2, ce 3 en prolonge le concept : ainsi, Ash, après une pause dans un moulin abandonné, décor rappelant évidement la cabane des 2 premiers films, doit combattre une armée de lui maléfique et lilliputien, puis une double tête et enfin un méchant Ash, le tout ayant pour but de faire encaisser à Ash le maximum de coups ou sévices corporels, mais toujours dans la bonne humeur. Et c’est lors de ces scènes qu’on savoure tout le maestra de Sam Raimi et sa réal dynamique et inventive, plus que les effets spéciaux un peu dépassés (notamment les transparences qui font saigner les yeux). Bref, tout va bien, on s’amuse, jusqu’au viol de Sheila par le Evil Ash, suivi de la scène avec les allusions de sévices sexuelles sur les prisonnières par les squelettes. J’ai vraiment décroché à partir de ce moment totalement gratuit et dont le ton humoristique est vraiment choquant aujourd’hui. Ensuite j’ai suivi la dernière partie du film et l’attaque du château par l’armée des Ténébres avec moins d’implication (d’autant que les effets spéciaux qui animent cette armée, entre stop-motion, squelette animé électroniquement et figurants grossièrement maquillés ont pris un coup de vieux).
Beaucoup plus intéressante est l’évolution du personnage d’Ash. Si celui-ci ne disait quasiment aucune parole dans le 1er et se « contenter » de se faire frapper ou de découper ses compagnons à la hache, il développe une vraie personnalité (qui commençait déjà à être entrevue dans le 2), soit celui d’un imbécile prétentieux, vantard, égoïste et lâche (caractères qu’il reprendra dans la série Ash Vs Evil Dead). La scène où il ne se rappelle plus de la formule magique est clairement la plus drôle du film. Néanmoins, à la fin, lorsqu’il quitte le Moyen Age et qu’on finit sur une Sheila encore en vie et en un seul morceau alors qu’elle a été possédée, on peut regretter que la saga, avec ce film divertissant, a perdu de sa méchanceté et férocité, on sent que Sam Raimi a voulu rendre sa franchise présentable et mainstream (d’ailleurs le film est plus souvent appelé Army of Darkness qu’Evil Dead 3). Peut-être fallait-il ça pour que les studios laissent Sam Raimi la réalisation des Spiderman. Heureusement, la série retrouvera l’esprit du 2 et son mélange de gore/mauvais goût assumé et festif.
Evil Dead le remake (2013)
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En 2013, Fede Alvarez entreprend le remake du 1er Evil Dead, mais fini la rigolade, on est dans la lignée des remakes en mode hardcore à la Colline a des Yeux. Le film reprend donc la structure du premier et fait quelques clins aux fans (l’horloge ou la main à couper).
Ce qui est une bonne idée :
- faire un parallélisme, via le personnage de Mia, entre le drogué en manque et le possédé. Dans les deux cas, il y a des personnes incontrôlables, dangereuses et du vomi.
Ce que j’ai peu apprécié :
- Le livre. Il est clair lors de la réussie scène d’introduction que les gens dans la cave aient plus que conscience de la dangerosité du Livre des Morts. Il est donc plus qu’étonnant qu’ils se soient barrés en le laissant traîner sur un établi.
- Eric, qui est le pendant de Scott du 1er film, mais qui est surtout immédiatement détestable (et ce, dès qu’il ouvre la bouche pour la 1er fois). En plus, ce débile, malgré les avertissements en GROS partout sur le bouquin et malgré, la suite du film le montrera, qu’il croit au surnaturel, lit les incantations du mal et réveille les esprits. C’est dommage avec si peu de personnages d’en charger un autant (d’autant que dans les 5, il y a aussi Natalie, la potiche).
- La résurrection de Mia. Qu’on puisse libérer du mal une possédée en l’enterrant vivante, c’est déjà limite. Mais que Mia revienne, toute fraiche et sans égratignure, est d’une absurdité sans nom et d’un illogisme total, même dans un film d’horreur.
Ce qui change réellement.
- La mise en scène d’Alvarez est vraiment standard, dans la mouvance des films d’horreurs actuels. Même s’il use peu du jump-scare, on est loin de l’inventivité de Sam Raimi. Néanmoins, elle fait le job. Autre changement, dans le premier film, tout représentait un danger : nos amis, la maison, les meubles, la forêt dehors. C’était pour Ash une vraie lutte pour la survie. Ici, on est plus dans le film de possession classique et le Mal se propage par des moyens plus convenus (une morsure ou des litres de sang crachés au visage). Mais surtout, ce n’est plus la même chose qui provoque la peur. Avant, la peur venait de la menace que représentait les possédés. Maintenant, c’est encore le cas, mais on sent aussi qu’on veut nous faire partager la peur d’être possédé. Car le possédé s’automutile, il se taillade le visage, il se coupe la langue sur un couteau, bref, il détruit son beau physique à être candidat dans une émission de téléréalité. C’est ça qui fait flipper dorénavant, ce qui est d’après moi symptomatique d’une époque.
Sinon, ce Evil Dead reste un plutôt bon film d’horreur, extrême et bien foutu, même s’il n’a pas la singularité (et la puissance) qu’était le premier.


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elpiolito
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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par elpiolito » 03 avr. 2020 15:30

Parce qu'ils sont repassés il y a peu à la TV (et qu'on a rien d'autres à faire), j'ai enchainé la saga Men In Black avec, dans la foulée, le petit dernier reboot pas reboot.

Men In Black

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Produit typique de la fin des années 90 avec un Will Smith au sommet de sa coolitude.
C'est frais, bien foutu, cool, pas toujours très finaud mais globalement bien adapté aux plus grands et aux plus jeunes (enfin, pas les gamins de 6 ans mais 10 je pense que ça passe tranquillou), avec une vraie idée de départ et un film qui se tient par lui même. Il a son propre univers et n'a pas besoin de trop se perdre en référence externe.
Will Smith en jeune flic fait du will smith mais ça marche à fond les ballons, tandis que Tommy Lee Jones en vieux flic acariâtre est parfait. Le duo fonctionne bien, les vannes marchent, les personnages secondaires sont percutants sans être assommants, les effets spéciaux à la hauteur et ont d'ailleurs plutôt bien vieilli dans l'ensemble.
Bref, on n'est pas non plus sur de la haute instance culturelle, on pourra très certainement lui reprocher certaines choses mais ça reste un très bon blockbuster, idéal pour se détendre sans prise de tête mais sans non plus être pris pour un con.
Après, il est vrai que j'affectionne le film car quand je l'ai vu, j'étais dans cet âge où ce genre fonctionnait à plein et peut-être que maintenant, ça serait ringard mais quand même, je ne souffre pas à la revoyure contrairement à d'autres.

D'ailleurs, en le revoyant, il me fait beaucoup penser à Kingsman, dans une moindre mesure. Un duo jeune/vieux, une agence secrète complètement en décalage par rapport au monde réel, un côté over the top et cool à la moralité un peu douteuse.

Men In Black II

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Forcément, quand ça fonctionne, il faut faire une suite. Et là, c'est soit meilleur, soit moins bon.
Ici, c'est moins bon.
Le problème du film, c'est qu'il recopie en grande partie l'histoire du premier : un méchant alien vient sur Terre récupérer un objet intergalactique caché par d'autres aliens et les Men In Black s'interpose. Avec un plot quasi identique au précédent, c'est difficile car le précédent avait pour lui la fraicheur et l'effet de surprise. Là, on sait où l'on va.
D'autant que le film prend le travers d'aller dans le plus grand plus fort : on exagère le cool (donc ça produit l'effet inverse), on développe les personnages secondaires rigolos à outrance (les worms, insupportables et Franck le chien pas très loin derrière), les vannes perdent le côté irrévérencieux.
Bref, c'est pas catastrophique en soi, ça se regarde, mais c'est pas folichon folichon. Si c'était une série, ça serait un épisode de milieu de saison 8-9. Mais là, c'est le second film.

Men In Black III

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Celui-ci a mis plus de temps à se faire et est sortit 10 ans après le second.
Entre temps, Will Smith qui est resté dans les années 90 est devenu une diva ringarde, l'époque à évolué, les attentes aussi, Tommy Lee est passé à autre chose, on commence à gentiment manger du Marvel tous les ans. Ca fait tard, d'autant que la production de celui-ci a été assez catastrophique, le tournage ayant même du être interrompu à la moitié pour réécrire l'autre moitié du scénario tout en conservant ce qui avait déjà été tourné. Bref, un joyeux bordel.
Au final, le résultat qui s'annonçait catastrophique est plutôt correct et au moins au même niveau que le second, voir au dessus. Il y a des trucs qui ne vont pas : le côté cool will smithien est dépassé, Tommy Lee a vieilli et s'en branle un peu (il a juste pris son chèque), les effets spéciaux ne sont pas une réussite (ceux du premier volet son supérieur, je pense) et le méchant pas beau est oubliable. Et puis ils ont confiés la BO à Pitbull...
Néanmoins, le film a le mérite de proposer une intrigue différente des deux précédents en introduisant le voyage dans le temps. Cela permet de changer un peu les repères, d'apporter de nouvelles choses et de remplacer un Tommy Lee qui n'en a rien à faire par un Josh Brolin qui crève l'écran : clairement, lui il semble être content d'être là. Le film propose également de boucler une boucle qu'on avait certes jamais demandé mais qui apporte un peu de sang neuf à la relation entre les agents J et K.
Il y a du bon et du moins bon mais contrairement au second qui était un copier-coller du premier, celui-ci tentait quelques innovations. Peut-être que si la production avait été moins chaotique, on aurait eu quelque chose de mieux mais le résultat n'est pas honteux.

Men In Black : International

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Vous voyez cette affiche sur laquelle on a collé Franck le chien : je ne crois pas l'avoir vu dans le film. Vous voyez le worms en bas à droite : Tessa Thompson les croise 2 secondes dans le métro. Voilà. Cette affiche prévaut grandement de la qualité du film.

On est là en présence d'un reboot qui n'en est pas un, mais un peu quand même. C'est à dire que dans MIB 1, on nous expliquait que MIB était fondé dans les années 50 quand des aliens ont atterris sur Terre pour s'y réfugier. Ici, on rattache la venue des aliens à Gustave Eiffel (donc fuck les précédents films) mais on parle quand même des exploits de J et K des précédents films, l'agent O est toujours là : bref, osef la cohérence avec le reste, ça part bien.

Qui dit reboot dit nouveau duo et on remplace le duo jeun/vieux par un homme/femme, plus dans l'air du temps. Chris Hermswoth est donc H, l'agent un peu macho et ringard mais gentil quand même tandis que que Tessa Thompson est M, la fille geekette sans vie sociale et très intelligente (et pas non plus trop rigide). elle, après avoir réussie à trouver les MIB en Amérique est envoyé faire son stage en Europe auprès de H et ls vont donc se déplacer à l'international (comprendre londres, paris et marakech) pour essayer de comprendre pourquoi des méchants ont tués un membre d'une famille royale extraterrestre (sinon, la terre va se faire dégommer par cette dire famille royale, vous connaissez le scénario).

Très clairement, rien ne fonctionne. Dans un dictionnaire de synonyme, si vous cherchez plat, vous trouvez MIB International à côté. Ce n'est pas suffisament mauvais pour en faire un gentil nanard mais ce n'est pas bon non plus. Le scénario, quiconque a vu deux films de type blockbuster dans sa vie sait ce qui va se passer. C'est du pilotage automatique comme j'en ai rarement vu, avec des méchants que tu sais qu'ils sont méchants parce qu'on te le dit, des rebondissements que tu vois à 10 000kms et de la sur-explication des fois que tu serais encore trop con.
Pourtant, sur le papier, il y avait quelques idées intéressantes pour relancer la saga : le côté international, la question de la migration et l'intégration des immigrés (aliens), la condition de la femme. Mais tout est mélangé dans une soupe informe sans rien n'exploité correctement, une idée détruisant l'autre la minute suivante.

Tessa et Chris n'ont quasiment rien à jouer : quasiment aucun background ni rien de particulièrement intéressant qui les sort un peu du boulot, les personnages sont juste des agents du MIB et ça s'arrête là. Et de ça découle un autre soucis : ils ont autant de charisme que des huîtres. Pour les avoir vu dans d'autres films, ils sont capables d'un peu mieux (même si ce sont pas les meilleurs non plus) mais là, il n'y a rien, c'est mou, plat, insignifiant,ils sont aussi captivants que des syndicalistes CGT issus de la confédération locale du Poitou-Charentes, branche "huîtres et crustacés". Will smith et Tommy Lee Jones en imposait, eux, ils ont même pas besoin de déneuroliseur pour te les faire oublier.
Liam Neeson, faut vraiment qu'il arrête car en comparaison de sa prestation, celle de Tommy Lee dans le 3 mériterait l'oscar. S'en foutre à un tel point, c'est hallucinant.

L'humour et les dialogues, je les cherche encore. Tout tombe à plat, le film mange à tous les râteliers sans jamais faire mouche une fois. Quand tu es obligé de faire dire à des acteurs des répliques de Liam Neeson issues de Taken pour faire ta première vanne du film et essayer d'être cool, ça part mal. Quand tu es obligé de donner un marteau à Hermsworth pour faire lol kikoo c'est Thor et essayer de sauver une bagarre illisible, t'as un problème. Quand tu essayes de surfer sur le féminisme powa et de faire des vannes sur "pourquoi pas les Women in Black ?" tu commences à t'approcher du fond. Surtout quand ça devient un running gag répétés plusieurs fois dans le film.
La réalisation, n'en parlons pas, c'est standard et interchangeable.

Bref, la production a, à priori, été catastrophique (scénario qui s'écrivait au jour le jour, conflits diverses au point que Hermsworth et Thompson aurait embauché leur propre dialoguistes, réalisateur qui n'a pas eu son mot à dire sur le montage) mais les problèmes de production ont bons dos. Si chaque tentative de blockbuster s'accompagne désormais de "problème de productions" pour justifier la médiocrité des films, va peut-être falloir un peu se remettre en question.

Reste Emma Thompson, qui est tellement au-dessus du lot, mais tellement. Contrairement à l'affiche, elle n'a qu'un petit rôle mais elle en impose direct à chaque fois, elle irradie l'écran, les autres sont vraiment des larves à coté. Elle est charismatique, cool, en impose et à les meilleures vannes du film. C'est dans ce genre de films que tu vois les bons acteurs/actrices : même un petit rôle, même si c'est la cata, ils font le job de la meilleure façon possible. Elle est le seul point positif du film, et de très très loin

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Koss » 04 avr. 2020 01:43

"Forcément, quand ça fonctionne, il faut faire une suite. Et là, c'est soit meilleur, soit moins bon.'

Attend... Attend...

Un film est soit meilleur, soit moins bon qu'un autre film ?

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Marie-Louise » 04 avr. 2020 11:05

Nicknackpadiwak a écrit :
03 avr. 2020 14:58
Les Evil Dead !

Mon Evil Dead à moi.
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Fut un temps, dans les années 80, Canal +, c’était vraiment quelque chose, à la fois un signe extérieur de richesse, une façon d’être « in » (on utilisait ce genre d’expression à l’époque, c’était in) et surtout une ouverture énorme à la culture (et je ne parle pas que du film porno du 1er samedi du mois). La chaine câblé et payante était à la pointe des sorties cinémas et souvent ce qui avait été loupé au cinéma deux ans auparavant était diffusé. Sauf que moi, à l’époque (je devais m’approcher des 10 ans), je n’avais pas Canal +. Mais les voisins de ma nounou de l’époque l’avaient, eux. Et pas bégueules, ils faisaient parfois profiter. Je me rappelle un mardi soir où nous nous étions retrouvés pour la première diffusion à la télévision française de Star Wars, épisode 4, un Nouvel Espoir (à l’époque, il s’appelait tout simplement la Guerre des Etoiles).
Et quelque temps plus tard, un samedi (car sur Canal +, les autres samedis soir du mois étaient une grille de programme réservée aux films d’horreur), Evil Dead passait. De ce film, je ne connaissais rien, juste cette image diffusée en tout petit dans le Télé-poche de la semaine.

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Le truc de fou est que cette photo n’est même pas tirée du film, il n’existe aucun moment qui s’apparente à cette fille et ce bras venue de la terre, c’est juste une photo promo. Mais cette image m’a fasciné au-delà du raisonnable et dans l’ennui parfois mortel qu’étaient mes journées chez ma nounou, je rêvais du film à partir de cette image, j’imaginais le film d’horreur ultime, je le fantasmais, comme je ferai à l’identique avec l’affiche du Retour des Morts-Vivants de Dan O’Bannon. Mais comme, il était tout bonnement inenvisageable de proposer une expédition familiale pour aller regarder Evil Dead, j’approchais ma voisine qui était un peu plus âgée que moi et qui avait déjà affirmé son intention de regarder le film, puis de me le raconter. Le lundi après sa diffusion, elle tint promesse et me conta à travers le grillage qui séparait les deux maisons Evil Dead et je buvais ses mots avec délectations, puis je courrais en dessiner l’histoire racontée, afin de ne pas l’oublier. Le truc bizarre est que dans son résumé intégral du film, ma voisine avait intégré la scène de la photo. Mais le cheminement était en route et Evil Dead était le meilleur film d’épouvante du monde et qu’importe si je n’avais pas vu.
Quelques années plus tard, ma cousine avait fait acheter par son père la VHS ! Profitant de l’absence des parents, nous regardâmes le film, j’étais fiévreux et excité. Sauf que ma cousine avait une manière très singulière de regarder un film d’horreur : elle accélérait les moments dis chiants, donc ceux où il n’y a pas de tripaille à l’écran. Heureusement Evil Dead n’en est pas avare, mais l’expérience m’a déstabilisé. Je retrouvais le film que j’avais dessiné (même si de manière inexplicable à l’époque, la scène de la photo ne s’y trouva jamais), mais j’eu une de mes premières leçons de vie ce jour-là : le fantasme réalisé est souvent décevant par rapport à ce qu’il était imaginé.
Et enfin, là, je viens de m’acheter l’édition intégrale des 3 films en Blue-Ray. Alors ça donne quoi, ces films, en vrai ?
Je n'ai jamais vu aucun des Evil Dead, mais j'ai adoré l'histoire du tien Nick ! :cote:

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Galax » 04 avr. 2020 12:18

Koss a écrit :
04 avr. 2020 01:43
"Forcément, quand ça fonctionne, il faut faire une suite. Et là, c'est soit meilleur, soit moins bon.'

Attend... Attend...

Un film est soit meilleur, soit moins bon qu'un autre film ?
Un film peut aussi être de même niveau qu'un autre film...

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Re: Films coup de coeur, coup de gueule

Message par Altaïr » 06 avr. 2020 10:41

Nicknackpadiwak a écrit :
03 avr. 2020 14:58
Mon Evil Dead à moi.
Tu m'as fait chialer Nick :pleur4: :pleur4: :pleur4:

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